Du chaos conceptuel à l’“aha !” : Le leadership distribué et ses variantes
La définition du leadership comme un processus par lequel des individus réalisent des choses à travers d’autres (Cialdini, 2001) signifie que nous pouvons parler de leadership réussi lorsque le « leader » parvient à mobiliser les autres vers un objectif commun. Vous êtes d’accord ? Très bien, continuons.
Le leadership est donc un comportement, pas une caractéristique, un trait de personnalité ou un rôle lié au genre. Le leadership se manifeste dans ce que vous faites, et donc, il peut s’apprendre. Pendant longtemps, la littérature sur le leadership s’est concentrée sur le comportement d’un seul leader (pensez au modèle du leadership transformationnel ou au courant du « Great Man »). Avec le temps, de plus en plus de voix se sont élevées pour dire que le leadership peut également résider au sein de l’équipe et être partagé entre plusieurs personnes dans l’organisation.
En effet, si le leadership consiste à mobiliser les autres vers un objectif commun, alors vous, moi, et même Monsieur Dupont pouvons le faire.
Le “leadership distribué”, en tant que terme générique, englobe les modèles de leadership qui mettent l’accent sur l’influence mutuelle au sein de l’équipe. Cela correspond parfaitement à l’économie du savoir dans laquelle nous évoluons (Pearce, 2007) : le leadership ne flotte plus au-dessus de l’équipe, mais se trouve là où la connaissance ou l’expertise est centralisée, au sein même de l’équipe. Le leadership partagé et d’autres modèles similaires s’intègrent parfaitement dans ce cadre (Carson et al., 2007).